Je reviens de week-end avec tout plein de choses à vous raconter. Préparez-vous un petit chocolat chaud, deux-trois cookies, installez vous confortablement dans votre fauteuil et c'est parti ! Vous êtes prêts ?
Je reviens de week-end, mais je vais commencer par vous raconter rapidement les journée de jeudi et vendredi.
Jeudi était le premier jour où j'avais un coup de mou. Rien de bien grave, aucune envie de rentrer en France, mais juste envie de rester dans mon lit et aucune force pour faire des efforts pour comprendre ou parler espagnol. Sauf que même dans ces moments là il faut se lever, et continuer à faire des efforts en se disant que tout va très vite s'arranger. Ce que je fais, et le conseil que je pourrais donner, c'est que je ne fais pas semblant d'aller super bien : oser dire "C'est difficile ce matin.", prendre une amie dans ses bras, et tout passe beaucoup plus vite. Et la sieste aussi, c'est important ! En France c'est impossible pour moi de dormir l'après-midi, mais ici c'est juste nécessaire.
Ce jour là j'ai reçu trois copines chez moi et on a joué au Ligretto (je commence à exporter ce jeu outre-Atlantique). :D
Vendredi était une journée assez "cool". Je suis venue en cours à 7h... quand j'apprends que la première prof est absente. (La surveillante n'avait pas encore mon numéro de portable et j'étais donc la seule à ne pas le savoir. Mes copines m'ont prévenue trop tard, j'étais déjà au lycée.) J'ai donc profité d'être seule dans ma salle de classe pour tester un nouveau truc : dormir en classe. Le bonheur ! Ensuite on avait une heure de cours puis on devait aller à une exposition sur un auteur organisé par une sorte de mini-université de ma ville : vingt minutes de marche, trente minutes dedans à attendre-ne rien entendre-s'ennuyer (l'Argentine est vraiment un pays où beaucoup de choses sont TRES mal organisées), vingt minutes de marche pour rentrer au lycée. Ensuite je suis rentrée chez moi à pieds toute seule (sans me perdre, hourra !), à 11h15 j'y étais et j'ai pu cuisiner des choux pour mes profiteroles, ainsi qu'une chantilly à la main (dur dur).
14h-15h : natation. On nage de plus en plus (1500m cette fois) et j'aime de plus en plus je crois. Puis je suis rentrée du club à chez moi à pieds toute seule, j'y allais à l'aveugle car je ne l'avais jamais fait mais je suis bien arrivée à destination !
16h45, j'appelle la station de taxi pour qu'ils en envoient un chez moi. C'est la journée de l'indépendance pour moi, je fais des trucs pour lesquels j'avais besoin d'une "assistance" avant. Je vais chez ma copine Rocio qui est juste un ange, puis vers 18h on part chez Mili qui est un peu malade donc on a pour mission d'abréger son ennui. Je passe de supers bons moments avec elles, même si j'ai trop du mal à suivre leurs conversations quand elles se parlent entre elles (mais elles prennent soin de me réexpliquer après).
Je rentre vers 20h, à 20h30 Viktor arrive car il part en week-end avec ma famille (qui sera sa troisième famille) à Mar del Plata. En dessert mes profiteroles sont un succès (mais impossible de trouver des amandes effilées ici).
Ce week-end nous allions à Mar del Plata, qui est une grande station balnéaire prisée des porteños (habitants de Buenos Aires) l'été. D'un peu plus de 600 000 habitants en temps normal, elle passe à deux millions durant la saison estivale. Cette ville se situe à environ 500km de Suarez, soit un peu plus de quatre heures de route.
Nous partons à 8h20 et arrivons à 13h30 au port de pêche de la ville. Il pleut. Je me sens en Bretagne. (Non seulement parce qu'il pleut, mais également parce que l'odeur du poisson et les boutiques de souvenirs sont semblables.) Nous allons manger au restaurant : rien qu'en entrant on se croit au paradis. Je crois que cette odeur de cuisine élaborée, d'autant plus de produits de la mer, nous avait vraiment manqué et Viktor et à moi-même. J'aurais pu pleurer de joie ! haha Du calamar, du calamar frit, des crevettes, du poisson... Le paradis je vous ai dit ! (Ici on mange très peu du poisson car c'est cinq fois plus cher que la viande. Je crois que j'en mange un fois par semaine mais c'est du poisson avec de la panure autour, donc c'est différent.)
Par la suite, nous allons au découvrir le port de pêche. Nous voyons nos premiers "lobos marinos" (après recherches, cela s'appelle "otarie à crinière" ou "lion marin" en français) sur un quai. Ils sont trop jolis (et gorditos).
Le dimanche, le temps ne s'est pas arrangé, loin de là. Et vous savez quoi ? Ici, quand il pleut, presque tout est fermé, y compris les musées. Ils ne sont tellement pas habitués à la pluie qu'ils ne sortent ni travailler, ni se cultiver/se divertir dans la ville. Ca nous a vraiment surpris ! (Pour moi en France les musées réalisent des plus grands chiffres d'affaires les jours de pluie, enfin je suppose.)
Nous visitons donc la ville en voiture en écoutant Queen (encore et toujours, je vais repartir en connaissant tout par cœur !). Mar del Plata est une ville de bord de mer, à première vue elle ressemble un peu à La Baule, avec ses édifices pas très jolis qui bordent les plages. Mais quand on s'aventure un peu plus dans le dédale des rues (il ne faut pas oublier que les villes argentines sont construites en "carrés d'habitation" délimités par des rues, autrement dit, vue du ciel, on voit un quadrillage) on peut voir des maisons typiques de Mar del Plata, en pierres. Nous avons été dans le quartier "los troncos" qui est un quartie huppé et qui ressemble un peu aux quartiers américains. Dans les rues de ce quartier se trouvent des "mini cabanes" (mais vraiment petites, on n'y passe qu'assis ou debout) où des gardes payés par les résidents surveillent la rue tout le temps : signe de la richesse des habitants, et de l'insécurité (que je n'ai pas du tout ressentie, mais quand on exhibe une jolie maison comme ça il y a de quoi se méfier).
Ne sachant pas quoi faire, nous sommes allés manger... au McDo. (Oui j'ai honte. Non je n'ai pas choisi.) C'est la première fois que je vois un McDo où ils n'ont pas de soda, et où les tomates dans les hamburgers ont l'air fraiches. ^^
Finalement j'ai beaucoup aimé l'après-midi que nous avons passé par la suite (même si au début nous n'avions aucun plan). Nous avons commencé par aller à une patinoire. Ca n'était pas méga grand mais j'ai adoré quand même. Résultat : je crois que les européens patinent beaucoup mieux que les argentins. En toute humilité. Ensuite, nous sommes passé par Sacoa qui est une chaîne de "lieu pour jouer", un peu comme dans les films, présent dans plusieurs villes du pays. Nous avons joué à un jeu dont je ne connais pas le nom, vous verrez sur les photos. Match 1 : Norvège + France vs Argentine : les européens gagnent. Match 2 : France vs Argentine : hum... je crois bien que j'ai perdu. Ensuite, direction un café Havanna. Havanna c'est la meilleurs marque d'alfajores du pays, et l'usine est située à Mar del Plata. On ne pouvait pas passer à côté. Un frappé tramontana, des morceaux d'alfajor... miam !
Nous avons continué notre après-midi par un bowling. Attention, rien à voir avec le bowling chez nous. Rien à voir. 1 : les quilles sont beaucoup plus petites. 2 : Les boules sont beaucoup plus petites, et on les prend à pleine main. 3 : Un machine pour remettre les quilles en place ? Non, un humain. 4 : Un machine pour ramener les boules jusqu'au joueur ? Non, toujours cet humain qui les envoie dans un rail. 5 : Une télé pour compter les points ? Non, un feuille, et un crayon. 6 : Trois tirs chacun, à chaque fois. Ca n'en est pas moins amusant ! Au début je gagnais mais je dois reconnaître que j'ai fini deuxième.
Aujourd'hui, lundi, nous devions rentrer... et il faisait un beau ciel bleu ! A 10h on a pris la route (j'ai au moins pu prendre quelques photos de la ville).
A gauche :
BILAN : J'ai passé un très bon week-end à Mar del Plata. Je ne suis ici qu'un an, je ne vais pas laissé le temps me gâcher mon temps. Le plus important est de s'amuser et de passer du bon temps avec les personnes qui nous entoure, rien de plus. En plus je reviens normalement en avril, je pourrais alors découvrir la plage de Mar del Plata (parce que pour le coup c'était râté !).