Je crois qu'un semestre à l'étranger suffit amplement pour se rendre compte des défauts du pays qui nous accueille. Ca saute aux yeux (et ça énerve beaucoup aussi). Je voulais faire mon petit constat, ma petite analyse (même si elle reste pour le moment "superficielle"), alors les voilà !
(J'ai bien conscience que quel que soit le pays il y aura des défauts, mais moi c'est l'Argentine que je connais !)
On le sait tous, l'Argentine appartient à ce que l'on appelait antérieurement le « tiers monde ». Un monde sous-développé, un monde en retard, un monde pauvre. L'image ne collait plus : la société de consommation est belle est bien arrivée, les airs conditionnés et smartphones se vendent à flot, Disney Chanel est à la mode chez les moins de quinze ans. La dénomination a bien changé depuis. Un pays en voie de développement.
Un pays récent, mais avec de fortes ressources. Des ressources naturelles fabuleuses concentrées sur un territoire énorme. De quoi faire tourner les secteurs de l'énergie, de l'agriculture et du tourisme. Une population de plus de quarante millions d'habitants, de quoi avoir une jolie main d'oeuvre, voir de bons savants. Alors avec un peu de volonté, de moyens mis en place, et d'optimisme, le pays s'en sortirait drôlement bien.
Sauf que... Imaginez-vous gouvernement. Vous avez du pouvoir, de l'argent, de beaux bijoux. Vous pouvez choisir d'utiliser cet argent pour améliorer les infrastructures et donner un coup de pouce à l'économie. Exemple : avoir une route utilisable permet aux camions transportant les cultures de circuler et d'aller approvisionner les entreprises, les magasins... Ou vous pouvez choisir de garder cet argent pour vous-même. Vous pouvez décider de développer les potentiels du pays (champs = lieux parfait où brouter pour les vaches = chouette, on va pouvoir élever du bovin!), ou bien décider de tuer la majeur partie de la population bovine parce que... Ah bah non, personne ne sait pourquoi !
Plus important encore : vous pouvez décider de tout miser sur l'éducation. Tant qu'à « gaspiller » (bon ça ce serait le terme employé si vous êtes au pouvoir, on est d'accord qu'avec un peu de logique on parlerait plutôt de « dépenser ») son argent (on rappelle au passage que c'est l'argent de la population !) dans l'éducation : créer des écoles qui ne tombent pas en ruine, rémunérer des professeurs compétents, octroyer des bourses pour aller étudier... Parce que l'équation est simple : individu éduqué = citoyen + travailleur + savant = pays qui se développe dans le bon sens. Ou alors vous pouvez ne porter pas plus d'importance à l'enseignement qu'à la justice (jaja, ça aussi faudrait en parler...) ce qui vous permettra de garder les votes de tous ces petits moutons, sans risque aucun !
Passons au concret. Je suis entourée de jeunes, qui ont des rêves, des ambitions. Constats :
(J'ai bien conscience que quel que soit le pays il y aura des défauts, mais moi c'est l'Argentine que je connais !)
On le sait tous, l'Argentine appartient à ce que l'on appelait antérieurement le « tiers monde ». Un monde sous-développé, un monde en retard, un monde pauvre. L'image ne collait plus : la société de consommation est belle est bien arrivée, les airs conditionnés et smartphones se vendent à flot, Disney Chanel est à la mode chez les moins de quinze ans. La dénomination a bien changé depuis. Un pays en voie de développement.
Un pays récent, mais avec de fortes ressources. Des ressources naturelles fabuleuses concentrées sur un territoire énorme. De quoi faire tourner les secteurs de l'énergie, de l'agriculture et du tourisme. Une population de plus de quarante millions d'habitants, de quoi avoir une jolie main d'oeuvre, voir de bons savants. Alors avec un peu de volonté, de moyens mis en place, et d'optimisme, le pays s'en sortirait drôlement bien.
Sauf que... Imaginez-vous gouvernement. Vous avez du pouvoir, de l'argent, de beaux bijoux. Vous pouvez choisir d'utiliser cet argent pour améliorer les infrastructures et donner un coup de pouce à l'économie. Exemple : avoir une route utilisable permet aux camions transportant les cultures de circuler et d'aller approvisionner les entreprises, les magasins... Ou vous pouvez choisir de garder cet argent pour vous-même. Vous pouvez décider de développer les potentiels du pays (champs = lieux parfait où brouter pour les vaches = chouette, on va pouvoir élever du bovin!), ou bien décider de tuer la majeur partie de la population bovine parce que... Ah bah non, personne ne sait pourquoi !
Plus important encore : vous pouvez décider de tout miser sur l'éducation. Tant qu'à « gaspiller » (bon ça ce serait le terme employé si vous êtes au pouvoir, on est d'accord qu'avec un peu de logique on parlerait plutôt de « dépenser ») son argent (on rappelle au passage que c'est l'argent de la population !) dans l'éducation : créer des écoles qui ne tombent pas en ruine, rémunérer des professeurs compétents, octroyer des bourses pour aller étudier... Parce que l'équation est simple : individu éduqué = citoyen + travailleur + savant = pays qui se développe dans le bon sens. Ou alors vous pouvez ne porter pas plus d'importance à l'enseignement qu'à la justice (jaja, ça aussi faudrait en parler...) ce qui vous permettra de garder les votes de tous ces petits moutons, sans risque aucun !
Passons au concret. Je suis entourée de jeunes, qui ont des rêves, des ambitions. Constats :
- L'éducation jusqu'au secondaire est à déplorer. Les infrastructures et équipements ne sont pas suffisants, la volonté n'est pas là, les exigences non plus, les apprentissages très faibles. Je l'ai vécu tous les jours pendant trois mois. Ah non, pas tous les jours, juste quand ça n'était pas férié (ce qui était assez rare...).
- Après avoir survécu à ces heures et jours et mois et années d'ennui (parce que quand ça n'est pas intéressant on s'ennuie!), on peut avoir (mais vraiment il faut le vouloir) une petite volonté d'aller à l'université. Mis à part le fait que vous n'êtes absolument pas préparé à travailler par vous-même, il faut espérer que vos parents aient de l'argent ! Il ne faut vraiment pas compter sur le gouvernement. Exemple : J'ai des amis qui viennent d'une famille nombreuse et d'une classe populaire. Le grand frère étudie une carrière scientifique à Buenos Aires, et vient d'intégrer en parallèle la meilleure école de comédie du pays. Le montant de ses bourses sont dix fois moins élevées que les miennes en France. Mon amie veut elle aussi aller étudier à la capitale, elle n'aura droit à aucune bourse : elles sont limitées à une par famille ! Quelle manière fabuleuse d'encourager la mobilité sociale !
- Je ne compte plus le nombre de connaissances de mon âge qui m'ont dit vouloir partir de ce pays, se rendre en Europe pour la plupart, en Amérique du Nord pour d'autres. Ils disent qu'ils n'ont aucun avenir ici, que c'est l'unique solution. Combien le feront ? Aucune idée, mais la volonté est là...