Je reviens aujourd'hui car j'ai visité une ville qui mérite un article : Buenos Aires. Et oui, j'ai eu la chance que ma famille décide de m'emmener voir la capitale de mon pays d'accueil. A moi de vous la faire découvrir, en quelques sortes.
Pour commencer, quelques indications :
- Buenos Aires est la capitale du pays. Elle est autonome (et ne fait donc pas partie de la Province de Buenos Aires).
- C'est la deuxième ville la plus peuplée d'Amérique du Sud, après Sao Paulo. Son agglomération concentre 15 millions d'habitants (dont environ 3 millions intra muros), soit un tiers de la population argentine.
- Ses habitants sont appelés les portègnes.
- Elle est située sur les bords du fleuve de La Plata. De l'autre côté de ce fleuve se trouve l'Uruguay.
- C'est une ville culturelle. Elle concentre plus de 140 musées, de nombreuses université dont l'UBA qui est publique, un mélange de cultures dû aux migrations successives...
Vendredi, après 6 heures de route, nous arrivons à Buenos Aires. Un AirFrance s'apprête à atterrir sur la piste d'Ezeiza. Le nombre incroyable d'arbres se mélangeant aux bâtiments me surprend. Il est 19h. Nous arrivons à l'hôtel, situé en plein centre, dînons, puis sortons découvrir les rues commerciales, dont la rue Florida. J'apprécie énormément les Galerie Pacifique, l'équivalent de nos galeries Lafayette, dont le bâtiment est très joli, et qui concentre un merveilleux arbre de noël, un kiosque Lindt, et même un magasin L'Occitane en Provence.
Nous nous arrêtons à l'avant-dernier arrêt, Plaza Francia, pour aller manger un bout, puis nous terminons le parcours et allons nous reposer et nous rafraîchir à l'hôtel.
Vers 18h nous ressortons. Je souhaitais trouver des chaussures et un pantalon, donc nous sommes partis à la chasse aux vêtements... en vain. Les chaussures argentines sont vraiment très très particulières... et pas du tout à mes goûts de française. Finesse et sobriété n'existent pas ici ! Nous avons donc perdu du temps, nous nous sommes mis en retard sur notre programme, la nuit est tombé... mais ça nous a permis de tomber par pure hasard sur... la Gay Pride de Buenos Aires ! Et je peux vous dire que c'était un truc de fou : argentin + gay = cocktail explosif et festif ! (En passant, ici ils ont déjà le droit de se marier depuis plusieurs années, et le droit à l'adoption a été adoptée il y a quelques mois... Et oui, il lui arrive d'avoir de bonne idée à Cristina ! C'est rare, mais ça arrive.)
Une fois fini nous prenons un taxi direction la Nuit des Musées. Encore une fois nous avons eu beaucoup de chance que ça soit le week-end où nous nous rendions à BA. Nous voilà au planétarium, où une queue d'1h30 nous attend... Heureusement un concert juste à côté nous fait patienter plus facilement, et l'endroit est très joli. Après un coup de force pour rentrer ("Euh, non en fait c'est pas la bonne file, il faut que vous attendiez de nouveau plus d'une heure..."), un instant dans les étoiles plus tard, nous repartons voir un autre musée, en taxi toujours. Ici, ça n'est vraiment pas cher : pour être restés 10/15 minutes dans le taxi nous avons payé l'équivalent de 5€ ! Il faut savoir qu'ici le métro ferme de 20h à 7h... pratique, n'est-ce pas ! Nous voici arrivés au musée Evita. Eva Peron était actrice, et la femme du président Juan Peron (années 50). Elle était très impliquée dans les droits sociaux, et haïssait les riches. Elle a donc impulsé de très nombreux changements sociaux dans le pays. Le peuple la voulait comme présidente. Il ne savait pas qu'elle souffrait d'un cancer et mourrait quelques semaines plus tard, seulement âgée de 33 ans. J'ai bien aimé le musée. J'ai ensuite mangé d'exquises empanadas et on est allés se coucher (il était plus d'1h30, et il fallait se lever tôt le lendemain).
Je fais une petite apparté pour parlé des thèmes récurents quant à Buenos Aires. Premièrement l'insécurite : je ne l'ai absolument pas sentie, en même temps nous sommes restés dans les coins touristiques de la ville. Mais le fait est que les magasins et le métro ferment de plus en plus tôt, et ça n'est pas pour rien. Mais rien de grave si vous venez visiter la ville ! Ensuite, la saleté. Et bien encore une fois pas où je suis allée, je l'ai même trouvée plutôt propre comme ville. Enfin, la pauvreté : quand on arrive on voit des sortes de bidonvilles en périphérie, et le quartier de La Boca n'est pas le plus développé... mais je m'attendais à pire. Peut-être parce qu'elle est un peu plus cachée. J'ai quand même vu deux enfants qui devaient avoir 3 et 5 ans, couverts de terre, seuls, faire la quête à l'entrée d'une station service (et il ne faut surtout pas leur donner de l'argent, qui irait directement dans la drogue; il vaut mieux leur offrir à manger !).
San Telmo est un quartier très vivant. Plein de commerçant, le dimanche il accueille un grand marché qui s'étend dans plusieurs rues, sur une place, et dans un immense marché couvert. La spécialité du coin sont les antiquités. J'ai beaucoup aimé, mais mieux vaut ne pas être agoraphobe !
Nous sommes ensuite retournés à l'hôtel, avant de ressortir vers 18h30 pour faire des emplettes dans un magasin-exposition provisoire d'indiens et être prêts à 19h30 pour notre spectacle de tango. La musique est vraiment très jolie, et la danse sublime ! J'ai vraiment apprécié la soirée. Puis nous avons fini dans un restaurant Roma : je ré-édite, mais ici les "pizzas" sont plutôt du pain avec de la garniture (et beaucoup de fromage) dessus !
J'ai vraiment beaucoup aimé cette découverte de la ville. Je suis très heureuse d'avoir pu connaître la capitale, car c'est vraiment un monde à part entière de l'Argentine, et en même temps c'est le cœur du pays. Bien sûr, quelques jours ne suffisent pas, mais ça m'a au moins donné un aperçu !
J'espère avoir changé votre vision de cette ville. Je vous assure que ça doit être très agréable d'y vivre, d'autant plus qu'il y a toujours quelque chose à y faire.
Je prépare un nouvel article avec une petite vidéo et des photos "spéciales" qui méritent un commentaire.
Quelle image aviez-vous de Buenos Aires avant que je vous en parle ? Une envie de vous y rendre, ou pas vraiment ?